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Le procès de l’Afrique
Cette pièce qui est une pure fiction, est en fait une autocritique de l’Afrique qui doit se défendre contre les attaques aussi bien internes qu’externes. Une Afrique très convoitée, et de plus en plus menacée par des systèmes mondiaux qui légifèrent sans elle et lui imposent leur dictat, une telle Afrique pourra-t-elle survivre à un procès où la seule issue semble la peine capitale. En somme, c’est un retour indispensable de l’Afrique à ses sources, il lui faudra prendre conscience de sa différence, pour mieux s’assumer, assumer son passé qu’elle ne peut plus changer, et préparer dans l’aujourd’hui un avenir radieux. Toute chose qui ne sera possible que si ses fils se mettent d’accord, dans la fraternité, l’amour et le travail.
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Jardin de maux
Lorsque l’illettrisme couvre de son ignorance ténébreuse la cellule familiale, quand la confiance faite à l’ami intime se mue en ver de concupiscence pour ronger cette cellule familiale déjà fragilisée, dès que des idéologies mal famées, parce qu’écervelées, brouillent l’échelle des valeurs en cette même structure familiale, cette famille commence à tanguer sur un torrent de maux, courant la menace du naufrage. Dans le foyer, l’homme a son rôle, la femme a le sien ; des rôles qui ne sont guère interchangeables. À cet effet, n’est-il pas mieux indiqué de chercher à respecter l’ordre de la nature ? …
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La Rue Bleue
Roland : Je ne suis pas un hors-la-loi. Koïgo : Regarde petit. La ruelle juste derrière s’appelle Castino. Celle en trois s’appelle Révérend. Chacune des rues environnantes porte le nom d’un voleur. Une fois qu’on les a livrés au feu et que les flammes s’élèvent dans les cieux, la foule ferme les yeux et les jette dans l’oubli. Mais ce quartier ne veut pas oublier ses enfants. Alors, on monte une plaque sur le champ, et pendant que le marteau du menuiser bat la cadence au chant mortuaire des camarades, on y placarde le nom du rôti – celui que tout le monde lui connaît – son sobriquet. Après ça, chacun rentre chez lui en espérant que le lendemain, une autre rue soit baptisée. Il n’y a rien à faire, la milice n’aime pas les voleurs.
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Le monde des assoiffés
Le pouvoir et ses manigances, l’amour et ses intrigues : tels sont les maîtres mots du « Le monde des assoiffés », une pièce théâtrale qui dépeint étonnamment et à différents égards quelques revers des pouvoirs sur le Continent noir. Ce serait cependant un leurre d’y voir un pamphlet contre quelque pouvoir que ce soit. Car « Le monde des assoiffés » n’a qu’un dessein : secouer les instincts et raisonner les aspirations des jeunes au gouvernement.
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La cité où les fous sont des maîtres
La cité où les fous sont des maîtres est un récit estipé aux faits d’actualité ; habillé dans la tradition satirique de Molière. Cependant typiquement africain, il dévoile les motivations et les combats quotidiens d’un peuple aspirant au changement ; longtemps resté sous le régime dictatorial et tyrannique du puissant Roi Kokoroko dans un royaume où la constitution interdisait de critiquer la royauté et les actions du Roi. Leurs armes Agossou le fou, pauvre débile mental qui disait tout haut ce que le peuple pensait tout bas. Le langage artistique et le déroulement dramatique dans lequel s’insèrent deux grandes scènes de mine révèlent un sens accompli du théâtre.